Remonter

7 mars 2005

Communiqué de Georges SARRE, Président du groupe M.R.C. au Conseil de Paris

Le service public des transports (SNCF-RATP) est en danger de mort

 

En votant NON au projet de délibération relatif au changement de statut du STIF, les élu-e-s de Paris du M.R.C., entendent s’opposer avec force à la logique libérale qu’elle contient, et pousser un cri d’alarme sur le règlement européen en préparation, qui vise au démantèlement complet du service public de transports de voyageurs.

 

En effet, un règlement européen relatif à “ l’attribution de contrats de services publics dans le domaine des transports de voyageurs ” est en préparation et sera présenté par la Présidence britannique de l'Union. Ce règlement vise à concourir à la libéralisation du transport des voyageurs, en confiant aux pouvoirs publics le financement des infrastructures, et aux opérateurs privés l’exploitation, génératrice de revenus. En somme, la commission réinvente la socialisation des coûts et la privatisation des revenus, pour démanteler le service public des transports collectifs ! Or la délibération qui était soumise aujourd’hui au vote du Conseil de Paris fait sienne cette logique de libéralisation, en séparant le patrimoine de la RATP et celui du STIF.

Au-delà du désengagement financier de l’Etat, la délibération présentée aujourd’hui est inadmissible, car elle anticipe sur ce règlement. Les élu-e-s de Paris du M.R.C. estiment que le Conseil de Paris aurait dû saisir l’occasion de ce débat pour dénoncer cette libéralisation en devenir. Pour leur part, les élu-e-s de Paris du M.R.C. prennent leur responsabilité et alertent les usagers, les salariés, les citoyens, en votant NON à cette délibération.