Remonter

LES GAULLISTES ET LE NON


14/04/2005

            communiqué de l'Union Gaulliste pour une France Républicaine (UGFR)


            En réponse aux déclarations de Patrick Ollier


            L'Union Gaulliste pour une France Républicaine (UGFR), mouvement de jeunes gaullistes sociaux, s'interroge sur  la crédibilité de députés UMP à défendre un OUI gaulliste après que ceux-ci ont accepté la création d'un parti unique de la droite dépouillé de toute référence au gaullisme.

            Au nom de quelle légitimité, ces parlementaires peuvent-ils demander aux Français de croire que "l'homme qui a dit NON" voterait OUI au projet de Constitution pour l'Europe ?

            La relecture des écrits du général de Gaulle invite au contraire les générations à venir à se garder des dérives supranationales et ultralibérales de la construction européenne.

            Dans cet esprit, l'Union gaulliste appelle à voter NON le 29 mai prochain et lance le site du Comité pour le NON gaulliste : http://www.uniongaulliste.com
 


12/04/2005

            communiqué de Debout la République (DLR)


            Des gaullistes historiques se prononcent en faveur du NON


            Mardi 12 avril, lors d'une conférence de presse à l'Assemblée nationale, un groupe d'anciens collaborateurs directs du général de Gaulle ayant longuement ouvré avec lui, certains depuis 1940, ont ressenti le besoin de rappeler le constant et inébranlable engagement du Général pour la sauvegarde de l'indépendance et de la souveraineté de la France.

            Réunis à l'invitation de Nicolas Dupont-Aignan, député UMP, président de Debout la République, de Jacques Baudot, sénateur UMP, président du Collectif pour la confédération européenne, et Jacques Myard, député UMP, président du Cercle Nation et République, ils ont fait part de leur conviction que l'homme du 18 juin 1940 n'aurait jamais accepté que la France perde son autonomie de décision quant à son économie, sa défense et sa politique étrangère.

            C'est pourquoi, ils ont appelé leurs concitoyens qui s'inspirent du message du plus grand des Français à voter NON à une constitution qui détruit la capacité de la France à décider de son destin.

            Pierre Lefranc, ancien chef du cabinet du Général, et Pierre Maillard, conseiller diplomatique à l'Elysée, ont annoncé la publication d'un appel à voter NON cosigné par plusieurs gaullistes historiques : Pierre-Louis Blanc, Etienne Burin des Roziers, colonel Jean d'Escriennes, Amiral François Flohic, Jacques Patin, Simonne Servais.

 


07/04/2005

            communiqué du site gaullismesocial.com


            Évoquant l'attitude des hommes politiques qui cherchent à se recommander du souvenir du général de Gaulle, pour justifier leur "oui" au projet de constitution européenne, Jean Charbonnel, ancien ministre, a déclaré :

            "Aussi capitale que demeure la référence gaullienne pour les gaullistes, et pour tant de Français, attachés à ce grand héritage, il est dangereux de faire intervenir la mémoire du Général dans nos débats d'aujourd'hui. Que dirait-il maintenant, alors que la conjoncture nationale et internationale s'est profondément modifiée ? Nul ne le sait.

            Nous croyons toutefois possible de retrouver, grâce à une réflexion attentive sur son action et à une relecture objective de ses écrits, l'esprit du message qu'il nous a laissé sur un problème qui n'a cessé d'être essentiel à ses yeux : il nous paraît évident qu'il aurait fermement rejeté le texte qui nous est aujourd'hui proposé.

            Que voulait-il lui-même pour l'Europe ? Il nous l'a dit sans ambiguïté depuis 1940 jusqu'au "Plan Fouchet" de 1962 - que les Eurocrates de l'époque ont fait échouer. Ce qu'il souhaitait, c'était une Europe fondée sur la réconciliation franco-allemande, qu'il avait préconisée dès 1945, avant Robert Schuman et Jean Monnet ; une Europe confédérale, respectueuse des indépendances politique et culturelle de ses membres mais ouverte à toutes les coopérations depuis l'organisation de ses institutions jusqu'à la haute technologie ; une Europe capable de devenir une force d'équilibre dans le monde, excluant la domination de tout fédérateur extérieur, c'est-à-dire, dès ce moment, des États-Unis.

            Peut-on, dans ces conditions, imaginer que De Gaulle aurait accepté les "avancées" fédéralistes du texte actuel et notamment la création d'un "ministre européen des Affaires étrangères", comme si l'on pouvait s'en remettre à un personnage, même symbolique, pour conduire la politique extérieure de la France ? Peut-on imaginer que De Gaulle aurait accepté que l'effort de défense du pays se développe dans le cadre de l'OTAN, alors qu'il avait voulu le doter d'une force de dissuasion pour qu'il ne soit jamais engagé dans un conflit qui ne fût le sien ?

            Il est clair que le Général aurait refusé avec indignation de telles perspectives : ceux qui s'y rallient aujourd'hui se couvrent abusivement de son autorité."
 


07/04/2005

            communiqué de Jacques Myard, député UMP, président du Cercle Nation et République


            Les vrais Gaullistes votent NON !


            Celles et ceux qui souhaitent associer De Gaulle au OUI pour le Traité constitutionnel doivent se rappeler que les plaisanteries les plus courtes sont les meilleures.

            Il est évident qu'une telle position n'a rien à voir avec le gaullisme et l'action du général De Gaulle tout entière dévolue à la maîtrise du destin de la France et l'indépendance nationale.

            Celles et ceux qui veulent illusionner les Français sont au mieux des "chabanistes" radico-socialistes sans colonne vertébrale, au pire des apostats.
 


06/04/2005

            communiqué de Charles Pasqua, sénateur apparenté UMP, président du Rassemblement pour la France (RPF)


            Le "Comité pour un OUI gaulliste au traité constitutionnel européen"


            Un comité intitulé « pour un oui gaulliste au traité constitutionnel européen » vient d'être créé pour tenter de faire croire aux Français que le général de Gaulle aurait été favorable à la Constitution européenne et qu'il aurait voté oui.

            Une telle désinformation ne mériterait rien d'autre qu'un haussement d'épaules si elle n'avait reçu le soutien de certains parlementaires de l'UMP pour des motivations qui ne sont que trop claires.

            La vérité historique est que toute l'action de Charles de Gaulle, toute l'essence même du gaullisme, ont toujours été de défendre sans jamais transiger la liberté, la souveraineté et l'indépendance de la France.

            Les traités de la CECA de 1954 et de Rome de 1957 ont été souscrits par la France alors que le Général n'était plus au pouvoir.

            Cependant, il est parvenu à faire échouer, en 1954, le funeste projet de Communauté Européenne de Défense.

            Une fois revenu au pouvoir, de 1958 à 1969, il a décidé d'appliquer le traité de Rome adopté par des gouvernements précédents mais il n'a jamais signé ni ratifié quelque nouveau traité européen que ce soit.

            Tout au contraire, il a imposé en 1966 le principe du droit de veto de la France, allant pour cela jusqu'à une crise politique de six mois, qui se dénoua au bénéfice de la France par le Compromis de Luxembourg.

            Il a continûment opposé une fin de non-recevoir à la volonté de la Grande-Bretagne d'entrer dans le marché commun, y voyant le « Cheval de Troie de l'Amérique ».

            Il a enfin, à d'innombrables reprises, expliqué clairement son opposition totale à la construction d'une Europe fédérale, dans laquelle il ne voyait, selon ses propres termes, qu'une « Europe sous commandement américain ».

            La lecture de ses conférences de presse, notamment celle du 15 mai 1962, ou de ses confidences, telles que les a rapportées Alain Peyrefitte, de même que les témoignages unanimes de tous ceux qui ont été ses plus proches collaborateurs, ne laissent pas même l'ombre d'un doute.

            Que des parlementaires UMP créent un comité pour le oui au référendum sur la Constitution, c'est leur affaire ; mais se réclamer du Gaullisme pour cautionner la création d'un super état européen et, à terme, la disparition de la France en tant que nation souveraine est proprement scandaleux et indigne.
 


06/04/2005

            HUMOUR

            Le député UMP Patrick Ollier vient de créer un Comité pour le OUI gaulliste. Un "gaullisme" à l'image de l'un de ses fondateurs : le député UMP Louis Giscard d'Estaing, plus connu pour son libéralisme (comme papa, le rédacteur du projet de Constitution européenne) que pour son soi-disant gaullisme !
 


30/03/2005

            communiqué de Jacques Myard, député UMP, président du Cercle Nation et République


            De Gaulle et le Traité constitutionnel sur l'Europe


            Certains veulent faire accroire que le Général de Gaulle aurait été en faveur du Traité constitutionnel et aurait demandé aux Français de voter OUI.

            Tant d'audace pourrait susciter ricanements caustiques ou indifférence.

            Toutefois, associer ce Traité constitutionnel au Général de Gaulle - dont toute l'action politique a consisté à sauver l'indépendance de la France, sa totale liberté de décision pour les maintenir coûte que coûte - relève purement et simplement du révisionnisme historique.

            Pour s'en convaincre, il suffit de rappeler un simple fait :

            Qui a exigé de nos partenaires européens en 1965 la possibilité pour la France de mettre son veto à une décision majoritaire (compromis de Luxembourg) ?
            Réponse : De Gaulle !

            Qui passe systématiquement au vote à la majorité qualifiée et fait passer à la trappe le compromis de Luxembourg ?
            Réponse : le Traité constitutionnel.

            Conclusion, jamais De Gaulle n'aurait accepté de négocier, de signer ce Traité constitutionnel qui fait de la France une province de l'Europe gouvernée par Bruxelles.

            Prétendre le contraire relève d'une tentative de manipulation grossière et ridicule !
 


23/03/2005

            communiqué du Club des élus et anciens élus gaullistes, présidé par Jacques Dauer


            La première condition pour la reprise d'une marche en avant est de rompre, en rejetant l'actuel projet de Constitution européenne, avec l'arrogance d'une bureaucratie centrale appelée Commission de Bruxelles qui cherche à détruire les souverainetés et les solidarités nationales pour s'arroger la totalité du pouvoir. La Constitution européenne, les directives à la mode, le prétendu Pacte de stabilité, la nouvelle politique agricole commune sont autant d'aspects de cette arrogance. Personne ne veut dire non à l'Europe, pourtant une écrasante majorité de Français veut dire non à cette politique anti-sociale et malfaisante. Le 29 mai 2005 ils auront l'occasion de le faire, peut-être pour la dernière fois.

            Les nations européennes constituent des réalités. Vouloir les tuer est une folie. Les associer est la seule méthode d'avenir. Notre génération, qui a accumulé après le départ de De Gaulle tant d'échecs à l'égard de l'Europe, est mal placée pour prétendre donner des leçons à ceux qui vont nous succéder, et surtout pour hypothéquer lourdement leur avenir par des traités dans lesquels l'abscons le dispute à l'absurde. En votant non, les Français le leur diront.