Le 31 octobre 2001

 

 

 

Communiqué de presse de Georges SARRE

 

Président du Mouvement des Citoyens

 

 

 

Le Mouvement des Citoyens se félicite de la décision rendue hier par le Conseil d’État au sujet de l’intégration à l’Éducation Nationale du réseau scolaire bretonnant DIWAN.

 

En acceptant que ces écoles participent au service public de l’Éducation, le Ministre Jack LANG avait méconnu le principe constitutionnel qui fait du français la langue de la République. L’enseignement par immersion aurait conduit à la disparition du français. Le Ministre avait par ailleurs, du fait de cette intégration, ouvert la porte à d’autres revendications à caractère régionaliste ou séparatiste. La décision de la Haute Juridiction devrait donc y mettre un coup d’arrêt.

 

Par ailleurs, à ceux qui prétendent, comme le Président du réseau DIWAN, que la République « confond unité et uniformité », on répondra que la France compte plusieurs milliers d’écoles, sous contrat d’association (comme Diwan) ou hors contrat, qui promeuvent une spécificité religieuse, culturelle, pédagogique ou linguistique, sans pour autant exiger leur intégration à l’Éducation Nationale.

 

Comme l’écrivait Fernand BRAUDEL, « la France est diversité ». C’est pourquoi les « langues de France » ont déjà toute leur place, en tant qu’enseignement facultatif, dans les écoles qui le souhaitent et là où la demande existe. Mais en droit, la République est une et indivisible. C’est en conséquence de ce principe que la décision du Conseil d’État nous rappelle que l’égalité des citoyens et l’unité de la République ne peuvent perdurer que par l’usage d’une langue commune, le français, qui a façonné notre histoire et notre culture. L’abandonner ou le reléguer au second rang serait encourager la tribalisation et l’éclatement selon des critères ethniques de notre société.

 

Plutôt que de favoriser la promotion des langues régionales, le gouvernement ferait mieux de promouvoir la Francophonie, clairement délaissée, comme en témoigne le report du sommet de Beyrouth.