PRESIDENT
DU MOUVEMENT DES CITOYENS
Manifestation
ATTAC du 10 novembre 2001
Le formidable développement d’ATTAC prolonge les positions exprimées par le Mouvement des citoyens depuis sa fondation. La mondialisation ultra-libérale se poursuit au détriment des peuples, particulièrement au détriment des peuples les plus pauvres, mais aussi au détriment des peuples ayant un niveau de vie plus élevé, comme le peuple français.
Ainsi, la conférence
de l’OMC à Doha menace les paysans du monde entier. La misère de survie, à
laquelle sont réduits les ouvriers des grandes plantations d’Afrique et d’Amérique
Latine, va s’étendre par la disparition de toutes les structures de
protection. En Europe, et surtout en France, la politique agricole commune est
menacée de démantèlement.
L’OMC cherche
à préserver les rentes des laboratoires pharmaceutiques, négligeant les
besoins les plus élémentaires, notamment ceux de la lutte contre le sida. En même
temps, elle veut la disparition des systèmes publics de protection sociale. Or,
malgré ses imperfections, celui de notre pays demeure l’un des plus
performants au monde.
En souhaitant privatiser l’Ecole, l’OMC impose de fait au monde les normes de la culture anglo-saxonne. En France, seraient remises en cause la laïcité et l’unité nationale, au profit d’enseignements communautaires ou dans des langues régionales et minoritaires.
La
mondialisation libérale sape donc les bases mêmes de la République. Par
l’intervention de la puissance publique, celle-ci assure la protection dans
tous les domaines des citoyens les plus faibles, sans brider les initiatives légitimes
des autres. L’opposition conséquente à l’OMC passe par un combat pour la République,
la République protectrice de tous les citoyens à commencer par les plus
faibles.