La lettre électronique de Georges Sarre

Président du Mouvement des Citoyens

            N°1 - 8 janvier 2002

 

 

Sommaire :

     Éditorial

      L’Argentine n’est pas si loin

      Absence et gouvernance

      Contacts  

 

Éditorial

 

D’abord, en ce début d’année, meilleurs vœux à toutes et à tous. Meilleurs vœux pour cette année qui sera intense pour tous les citoyens de ce pays. Elle sera, bien sûr, dominée par l’élection présidentielles, suivie quelques semaines plus tard par les élections législatives.

 

Toutefois, ne l’oublions pas, à partir du 1er mars, commencera à siéger pour un an la convention sur l’avenir de l’Europe, décidée au récent sommet de Laeken.

 

Pour répondre à cette actualité qui ne manquera pas d’être intense, j’ai pensé utile de vous adresser, tout au long de ce premier semestre 2002, deux fois par semaine, un courrier électronique. Vous le recevrez le mardi et le vendredi en fin de matinée. Il traitera de toutes les questions politiques, économiques et sociales débattues ou à débattre.

 

J’espère que ce rendez-vous régulier avec le Mouvement des Citoyens, que je préside, vous permettra de mieux apprécier nos positions et de mieux appréhender notre soutien à la candidature de Jean-Pierre Chevènement.

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L’Argentine n’est pas si loin

Nous ne pouvons pas seulement contempler et plaindre l’Argentine. La crise violente et profonde que connaît ce pays nous concerne. Elle devrait nous faire réfléchir. Il n’y a pas si longtemps, le niveau de vie des Argentins était équivalent au nôtre. Mais, ils n’ont pas su prévoir l’avenir. Plus ou moins largement selon les couches sociales, ils se sont contentés de profiter de la rente agricole qui leur procurait viande et céréales.

 

L’Argentine n’a pas construit un appareil d’État et n’a eu qu’une armée de pronunciamiento, confondant État fort et État policier. L’Argentine n’a pas créé une fonction publique et s’est laissée berner par un péronisme où le culte du chef se substituait à l’intérêt général. L’Argentine a ignoré les contraintes de la République et a été livrée à un personnel politique prédateur.

 

L’Argentine n’a jamais eu de véritable industrie, et encore moins de politique industrielle. Quelques usines d’assemblage de pièces détachées ne doivent pas faire illusion quand manquent les centres de recherche et les lieux de création. Le pays a ignoré l’aménagement du territoire, la capitale concentrant jusqu’à la démesure richesse et population, quand la Pampa et la Patagonie restaient des immensités désertiques. La bourgeoisie argentine a toujours préféré l’Europe ou les États-Unis, pour y vivre comme pour investir plutôt que de s’efforcer de consolider leur propre nation.

 

Comme toujours, comme partout, le FMI, la banque mondiale et quelques autres bureaucraties de la mondialisation libérale ont accentué le mal jusqu’à tuer le patient. Mais, le terrain était déjà bien préparé.

 

Soyons lucides. Un tel aboutissement n’est pas à exclure ailleurs, y compris en France. Certes, notre socle historique est plus solide, plus dense. Mais, le mouvement est à sa déconstruction. Pierre après pierre, État démantelé et la République bafouée. L’industrie est progressivement cassée, tout en étant devenue un objet de dérision condescendante. L’aménagement du territoire n’est plus qu’un souvenir. Les États-Unis sont devenus la terre d’élection des investisseurs.

 

Si nous refusons que l’Argentine soit notre horizon, nous devons réagir dès maintenant. La campagne électorale est l’occasion de débattre au fond du système monétaire international, de la réforme du FMC, du changement de statuts et objectifs de la banque centrale européenne. Dans ces domaines comme dans beaucoup d’autres, il faut faire retour à la politique pour faire prévaloir la démocratie sur les oligarchies et les bureaucraties en redonnant le pouvoir aux peuples.

 

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Absence et gouvernance

A l’enterrement de Léopold Sédar Senghor, la République Française était absente, absente au moins à un rang décent. Ni le Président de la République, ni le Premier Ministre n’ont cru devoir faire le déplacement de Dakar. Les deux candidats « probables » du « pareil au même »ont pensé qu’il n’y avait aucune voix à glaner. Ils ont préféré leurs vacances.

 

Pourtant, nos deux sortants vont continuer à discourir sur la francophonie ou sur la démocratie sous les tropiques. Qui plus que le poète de la négritude pouvait porter l’universalisme de la francophonie ! Qui plus que le Président qui sort sagement se retirer pourrait incarner la démocratie en Afrique ? Surtout, qui plus que cet ancien ministre du Général de Gaulle montrait que le monde avait encore besoin de la France ?

 

Mais, pour les candidats de la mondialisation « heureuse », tout cela n’est que vieillesse. Ils prêchent désormais la « bonne gouvernance », c’est à dire la soumission au Marché ; le conformisme libéral. Depuis sept ans, Jacques Chirac n’a jamais conseillé autre chose aux Africains, dont il ose encore se dire l’ami. Lionel Jospin a préféré le silence, craignant que la France conserve encore quelque position d’influence ?

 

La double absence de Dakar n’est pas anecdotique. Elle est une insulte à l’Afrique et aux Africains. Elle manifeste l’abaissement de la France.

 

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Pour nous contacter

 

 

Le site de Georges Sarre http://www.georges-sarre.net/

Retrouvez sur ce site toute l’actualité de Georges Sarre, député de Paris, Maire du 11e arrondissement.

 

 

Le site du Mouvement des Citoyens http://mdc-france.org/

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